Il faudrait seulement ce tapis. Il faudrait seulement les poils de son torse sur ma peau. Sans dessous. Rien d'autre que sa sueur me ruisselant dessus. Peu importe où. J'y referais un tour.

Vers où, batterie faible, l’avenue vide, après l'arrêt, rendez-vous à l'épicerie, au bout là-bas, il arrive, les pas pressés, rapide pour l'habitude, Sidi Brahim, une pour deux, juste assez et pas trop, peut-être une autre, il tient le sachet, j'enfile sa veste, assez pour tout à l'heure, jusqu'au premier banc, double passe. Que pardonne l’automne. La ville a beau rétrécir ou nous dissoudre. L’ivresse, sachet qui tombe, de nos martyrs et des autres, sa semaine, triple passe, quel titre il ne faut pas lancer.

Jusqu’aux quais, les histoires que l’on répète encore. S’il en fallait d’autres. Qu'importe si demain, trop n'est pas assez.

Un tourbillon, fermer les yeux et sur chaque parcelle et sous ses doigts l'eau douce. Ailleurs. L'engloutir tout entier. Me dépecer, des papillons. Me noyer dans le flux de ses fluides le plonger avec moi et croire qu'ils pourront encore nous envelopper demain. Il chante en moi comme l'annonciation.

Sa voix en écho. L'heure d'une épopée. Je répète son nom comme une mélodie graveleuse. Sur mes bras son arôme en emprunte. Comme une étoffe que je n'aurais pas portée.