C’est cette génuflexion qui entête. Il y a quelque chose d’absolument fantasque dans cette génuflexion. C’est l’engagement minutieux et total du corps dissipé en deux et en quatre. Je vois tous ces hommes front au sol et l’envie d’en être. Tuer l’égo sur ce sol avec eux, jurer que le sol est pour nous tous. Qu’il suffit d’y poser mon front et d’être avec eux. Décharger l’obstruction et l’abandon dans l’élan collectif. Qu'à savoir, les projections inaudibles n’ont d’autre visée.
Dieu en un sens, quelles prétentions faut-il y soustraire. C’est encore le folklore qui retient. Performer la foi pour un gain immédiat. Substitut d’un supplément existentiel. Je prie Dieu pour garder du commun. Me dissoudre dans cette masse adorante. C’est d’abord pour eux.
Toujours son nom quelque part en sortant. S’accoutumer et c’est toujours le nom de Dieu qui revient. A force et sans prétentions, entre la candeur et le quai, dans cette félicitée encore embrumée, au retour au matin, son nom dans chaque pas ralliant leurs images. Sur ces chemins, la synergie, sortant de chez l’un, de chez l’autre, avec le goût d’une haleine que trop souvent j’aurais voulu inhaler, celle de l'un puis celle de l'autre, directement, une résine compacte, pure, brûlée, par des moyens que seul l’Omniscient aurait pu m’inspirer, garder ça en bouche.
Il faudrait avoir le goût froid du café amer, le cerveau atrophié par des nuits blanches sans intérêt, la nausée devant trop d’adresses, trop de dates, trop de noms, la nausée sous le Soleil, une intense et calme envie de vomir.